Les 5 et 6 mai prochains, la CRIDE organise un colloque intitulé "Reconnaissance des compétences des professionnel.le.s formé.e.s à l'étranger : enjeux et perspectives".Cet événement s'inscrit dans le cadre du 88e Congrès de l'ACFAS et propose d’associer chercheurs, praticiens et décideurs, dans l’objectif de partager et de créer des collaborations à propos des savoirs et des pratiques en matière de reconnaissance des compétences des PFÉ et de leur intégration sur le marché du travail.

Contexte :

La reconnaissance des compétences des professionnels formés à l’étranger (PFÉ) constitue une barrière citée par les chercheurs et par les instances gouvernementales sur le plan de l’intégration en emploi des personnes concernées. Particulièrement, les personnes immigrantes formées à l’étranger et souhaitant accéder à une profession ou à un métier réglementés font face à un processus de reconnaissance plus complexe, allant jusqu’à décourager certains d’entre eux. La perte possible de ce capital humain occasionne des coûts majeurs aussi bien pour l’économie du Québec (coûts d’opportunités) que pour les personnes elles-mêmes (coûts sociaux) dont la menace de déqualification augmente sensiblement les risques de vivre un parcours précaire sur le marché du travail. La complexité du processus de reconnaissance des qualifications des immigrants formés à l’étranger est due, entre autres, à des aspects informationnels. En effet, les candidats qui souhaitent accéder à une profession réglementée se heurtent soit à un manque d’informations, soit à des biais informationnels ou encore à de la « surinformation ». Les principales difficultés identifiées par les PFÉ lorsqu’il est question de reconnaissance des qualifications professionnelles au sein des professions et des métiers réglementés sont : la non-reconnaissance des qualifications professionnelles (diplômes et expérience de travail), les coûts associés à la certification et aux examens, les exigences de formation et de perfectionnement, le manque d'opportunités et de soutien financier pour la mise à niveau, l’absence d'un organisme central de coordination ou d'informations clairement accessibles pour faciliter l'accès aux professions et aux métiers, les lacunes dans les services de soutien à l'emploi, le manque de coordination dans les politiques entre les différents paliers gouvernementaux, la nécessité pour l'expérience canadienne d'acquérir des titres de compétences, la fiabilité et la transparence des informations au sujet des exigences réglementaires, des démarches en vue de l’obtention d’un permis d’exercice et des attentes du milieu du travail (Cullingworth et Bambrah, 2004). Les études récentes montrent notamment que les immigrants formés à l’étranger manquent d’accompagnement et d’orientation aussi bien sur le plan de la pédagogie utilisée dans des cours que dans leur quête d’accéder au marché du travail.

Découvrez le programme complet en cliquant sur ce lien : https://www.acfas.ca/evenements/congres/programme-preliminaire/400/433?fbclid=IwAR1ERI_sD1dEqAnmuFSKnbiHrp-PbuTKDguLGoFzh5DEHFg2o7Z9ArXDOKo

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